vendredi, mai 08, 2015

Et la vie continue

Je me sens tellement vulnérable aujourd'hui. Je suis installée dans le train, dans ce siège à quatre places. Le temps est partagé entre ensoleillement, grisaille et vent. Instable, tout comme je le suis.
Je me dois d'être forte, compétente, adulte. On vise à me donner toutes les clés en main. De faire de moi une personne stable, d'intégrée, de robotisée. Malgré mes troubles émotionnels. J'assiste. A l'absence d'un père, à la tristesse d'un beau père absent, à une famille lointaine.
Le stress nous a envahi, et la maladie nous a rongé.
Comment faire pour vivre libre, dans un système qui nous ronge de l'intérieur par ses murs de pierre?
Nos choix et décisions illusoires nous mènent petit à petit vers la culpabilité, et l'échec d'une vie.
La culpabilité de ne pas être à la hauteur nous empoisonne petit à petit.
Alors, pourquoi faire semblant, lorsqu'on sait qu'on ne nous laissera pas de libertés.
Ne pas être soi même, se forcer à ne pas être trop différent, faire semblant, c'est ce qu'on nous ordonnera toujours.
Se plier à toutes ces règles, et se taire.

Heureux sont les oiseaux, nobles créatures de Dieu. Puisse leurs ailes leur donner la liberté de s'envoler où bon leur semble, à l'abri du regard trompeur de l'homme corrompu.

J'ai depuis ma tendre enfance toujours eu cette attirance envers ces créatures ailées; l'innocence et la joie d'un tout petit être vivant, un petit coeur battant au sein de son corps fragile, son chant qui reflète son tempérament, et ses plumes plus douces que la douceur en elle-même.
Je n'ai pourtant jamais jalousé la bonté de ces êtres, je les ai aimés. Je les ai aimé, sincèrement, du fond de mon coeur. Ils étaient mes amis, mes confidents les plus fidèles. L'espoir de la bonté sur cette terre; et le baume réconfortant appliqué au plus profond de mon âme.

Tant que les oiseaux voleront, mangeront à leur faim, et chanteront, mon esprit déboussolé sera apaisé. 





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