jeudi, novembre 21, 2013

Ce soir, comme tout les soirs, je suis épuisée. Et pourtant, j'ai envie d'écrire.

"Il faut tourner la page", c'est ce que l'on me dit. Et puis, il y a des souvenirs qui ressurgissent quand on ne s'y attend pas. Des gens que l'on recroise, des amis d'auparavant. Si on peut appeler ceux-ci des amis.
Cette impression de n'être que poussière pour eux me fait de la peine.
Bella était mon amie. Elle était de mon coté, alors que j'étais la jeune fille timide qui craignait les autres. Je me souviens de ces nombreux fou rires que nous avions. Quand nous nous moquions gentiment de ces élèves encore immatures, ou de ces profs qui essayaient de maintenir l'ordre.

Il y avait ces instants où on s'encourageaient mutuellement, où on s'aidait pour nos devoirs. Elle était ma voisine, lorsque je vivais encore au centre de Verviers. Et sa mère m'appréciait. Je n'étais pas de sa culture scandinave, mais j'étais respectable à ses yeux. Je n'étais pas de ces filles pourrie par les mauvaises choses de la vie. Je me souviens encore de ce jour où elle m'a apporté un si joli petit flacon de Lolita Lempicka pour mon anniversaire. Je ne pouvais imaginer que quelqu'un puisse penser à moi à mon anniversaire, quelqu'un d'autre que mes parents, ou de mes deux proches amies de l'époque, Caroline et Katy.
Mon amie scandinave et moi étaient inséparables à l'école. Elle ne m'avait pas laissé tomber.
Jusqu'au moment où elle a changé d'option, où je n'étais plus dans sa classe. Je suis restée en général, pas elle.
Ainsi, je suis devenue une fille sans intérêt à ses yeux. Elle a alors trouvé des amies de sa section. Oubliant notre amitié, en me saluant légèrement lorsque on se croisait encore souvent lors des pauses. M'ignorant.
Ses louves solitaires du nord.. J'en ai eu à deux reprise le malheur de les perdre toutes les deux. Le destin en a voulu ainsi. Alina, elle aussi me manque, malgré tout.

Des années plus tard. Elle était là, aujourd'hui, dans le même train que moi. Je l'ai vue passer devant moi, me saluer brièvement, et puis partir. Comme si je n'étais qu'une connaissance avec qui elle n'avait rien partagé.

Je n'ai pu m'empêcher de retenir mes émotions. Sommes nous si insignifiant aux yeux de ceux qui nous disaient nous avoir aimé? Ainsi va la vie.

Je devrais partir dormir, je ne tiens plus, ma préparation en anglais pour demain n'est pas même cloturée.
Mais je me lève à 8h demain, soit 2h plus tard. Je peux bien résister encore un peu ici.

Mes semaines ne sont pas des plus reposantes. Entre le boulot qui me ne laisse pas de répit et l'ambiance pesante depuis la dispute entre Mariel et moi à Barcelone, je sature vite.

Afin de décompresser un minimum, je suis sortie aujourd'hui après midi à la Mediacité entre collègues de tourisme. Ce n'est peut être que la 4ème ou la 5ème fois de ma vie que je suis allée dans ce récent centre commercial, et pourtant il me plait assez bien. C'est juste regrettable pour moi de ne pas savoir aisément m'y déplacer, vu la situation hors centre de ce complex. Mais Natalia a eu la gentillesse de m'y emmener dans sa jolie petite voiture couleur crème et noire qui sent le bonbon à la fraise.
Mon objectif : me trouver une écharpe bien chaude pour affronter la neige qui arrive à grand pas.
Objectif réussit \o/ de plus, j'ai trouvé un lot de 3 noeuds pour les cheveux (Moly, accro des petits noeuds? Naan!) ainsi qu'un deuxième cadeau pour mon amoureux. Plus petit certes, et ce n'est pas grand chose, mais je pense que cela lui sera fera tout de même plaisir. La matière est douce, parfaite pour mon petit chat. ^-^

Au dodo moi maintenant, je fais juste pitié là, et je commence à écrire n'importe quoi. x_x


 En route pour le tchou tchou train de l'horreur!




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